Ça y est, sans crier gare, nous sommes entrés dans l’intersaison.
Oui, le printemps chez les chinois est terminé alors qu’on se gèle, qu’il ne pleut pas et que la seule marque climatique de printemps est chez nous un vent qui ne cesse de souffler depuis des semaines.
On est confinés et on se rabat sur le chocolat parce que même si 10km autour de la maison, ça fait de bonnes rando en perspective, la burle ça entame la motivation (c’est un vent pervers à plusieurs titres !).
L’intersaison dure 18 jours, est rattachée à l’élément Terre (Rate/Estomac) et se divise en 9 jours de désamorçage de la saison précédente et 9 jours d’amorçage de la saison suivante. Cette « cinquième saison » (que l’on retrouve 4 fois chaque année) représente donc un moment particulièrement privilégié pour renforcer l’organisme sur le plan énergétique, notamment la rate et préparer la saison à venir, l’été, la saison du feu et donc du cœur (en somme, c’est le moment de me contacter pour une séance de shiatsu ;-)).
La Rate produit le sang et l’énergie nourricière Gu Qi. Dans le cycle d’engendrement, elle nourrit le Poumon. Celui-ci fait une barrière, l’énergie Wei Qi, sur la surface de la peau pour ne pas laisser entrer les « pervers climatiques ». Une rate en vide d’énergie ou chargée d’humidité produit des mucosités. Si elle n’est pas au top de sa forme, ce sera le Poumon qui trinquera aux premières loges. Et si le Poumon est lésé, la barrière sera moins efficace contre les vents pervers (genre Mistral, Burle, Bise et autre Tramontane) et on aura plus facilement des frissons, une obstruction nasale, de la toux…
Pour améliorer l’énergie de notre rate : on se pose et médite. Les pensées obsessionnelles, les ruminations affaiblissent la rate.
La rate aime particulièrement la saveur douce des céréales et des fruits et légumes. La tisane de cannelle chasse le froid.
Durant les 9 premiers jours de cette intersaison, on peut mettre son organisme un peu au repos sur le plan digestif en évitant une alimentation trop protéinée, trop de sucreries. Donc exit le chocolat à outrance mentionné ci-dessus…
Sucrerie ? Vous remarquerez qu’avec les écarts de température jour/nuit, les chevaux qui sont à l’herbe profitent pleinement, voire trop, du sucre que produit l’herbe stressée par le gel. Attention à la fourbure, soyez vigilent. Un cheval fourbu aura besoin d’un plan alimentaire élaboré par un vétérinaire/naturopathe qui prendra en compte ses besoins nutritionnels individuels et s’assurera qu’il ne se trouve ni en excès, ni en carence, de certains nutriments essentiels.
Les pissenlits arrivent également et c’est une bonne chose, les chevaux vont en raffoler, laissez les faire, c’est très bon pour le foie. Ils favorisent l’élimination des toxines et augmentent le volume de bile tout en favorisant son élimination. Si vous avez le courage, cueillez 365 fleurs de pissenlit pour faire de la cramaillotte, le miel du pauvre. Parce que la tisane de cannelle c’est bon contre le froid mais avec une petite cuillère de cramaillotte dedans, c’est surement meilleur !